Back To The Futur {3}



C’était si difficile de faire abstraction de ses sentiments, de son envie profonde de prendre ceux que l’ont chérie contre soi pour les cajoler et leur montrer tout le bien qu’ils nous apportent. Tellement dur, et plus encore lorsqu’un mur géant se dresse devant nous. La vitre transparente qui me permettait simplement de les voir mais par de les toucher, m’imposait une véritable torture continuelle. Pourtant, aussi contradictoire que cela puisse paraître, le simple fait de voir mes deux petites femmes si proches de moi était un bien si violent et revitalisant, comme rien d’autre n’arrivait à faire surgir en moi. Malheureusement, le bonheur était de courte durée et une fois le temps imparti écoulé, je n’avais pas d’autre choix que de laisser la placer à un autre détenu.

Un soupir las franchit mes lèvres tandis que je me laisse entrainer vers les ateliers. Je me souvenais avoir entamé la rénovation d’un moteur de Dolorean quelques semaines plus tôt mais ne pas l’avoir encore terminé. À dire vrai c’était une solution parfaite pour ne pas me laisser aller à des pensées trop déprimantes. Vraiment, ce n’était nullement le moment ! Passant la porte de l’atelier mécanique, je pris en main le moteur et le déposai sur un plan de travail avant de filer chercher quelques outils dans l’armoire à côté, quand du bruit se fit entendre dans le couloir. N'y faisait pas attention au départ, me disant simplement qu’il devait s’agir d’un gardien ou de détenu qui faisaient simplement trop de bruit en exposant leur ego démesuré.

Quelle ne fut pas ma surprise de voir la porte de l’atelier s’ouvrir d’un coup. Sursautant presque, j’observais l’homme qui venait d’entrée et se saisit un outil pour se défendre face à ses deux assaillants. Haussant un sourcil, je les observe un moment, et me déplace alors vers eux, d’un pas lent mais imposant le respect et la crainte. Une fois à leurs hauteurs, je les fis sans ajouter le moindre mot, jugeant d’un coup d’œil de leurs forces et surtout de leurs faiblesses. Encore des gosses, qui jouaient à s’entretuer, comme au cinéma, désespérant !

- « Hé les gars, on vous à jamais apprit à être loyale ? », demande-t-il sans qu’il ne s’agisse réellement d’une question, avant de poursuivre tout en se mettant, presque à un pas d’avance devant Randy. « Deux contre un, c’est plutôt déloyal ... »murmurais-je d'une voix doucereuse, « ... ça ne vous dérange pas que je me joigne à vous n'est-ce pas ? »


Laissant mon regard glisser vers le Black Tears derrière moi, puisqu’il s’agissait non pas d’un de leurs membres mais nul autre que le chef de gang, rien que ça, je le détaillais un bref instant avant de reporter mon attention sur les deux autres et de me figer, en fixant un point derrière les deux hommes.

- « Tiens, Wilson, on fait sa ronde ? », lançais-je, en guise de feinte, puisque personne d'autre n’était présent, mais à part les deux détenus, Wulf et moi-même.

En voyant les deux hommes se retourner comme pour vérifier mes propos, je ne perdis pas un instant pour leur offrir un coup mémorable chacun dans l’estomac. Jouant de mes points comme de mes jambes pour les mettent K. O, il ne fallut pas bien longtemps finalement pour que les deux hommes, stones des coups que je venais de leurs assénés s’écroulent au sol.