Back To The Futur {2}



Randy jeta un coup d’œil par la fente des barreaux de sa cellule. L’aube s’élevait dans le ciel pour lentement faire apparaitre les premiers rayons du soleil. Il esquissa un sourire, seul témoignage de son ravissement face à la beauté de la nature et chaque seconde lui fit l’effet de durer une éternité.

Il reporta son attention sur la cigarette déjà consumé qui brûlait entre ses doigts, tout en se remémorant les rumeurs au sujet du gardien Kruc qui tentait de monter les gangs les uns contre les autres pour déclencher une guerre entre eux. Raven Omaho – Chef des Alphas – lui avait fait passer le message par l’intermédiaire d’un jeune B.T que dans ce genre de situation nous devrions faire abstraction de nos haines communes pour ne pas tout faire péter dans la prison – à quelques mots prêt -.

Dans un soupire, Randy reprit son observation. Parviendrait-il à ne pas prendre partie dans cette histoire ? Il voulut sourire, mais son rictus exprimait davantage l’inquiétude que l’humour. Dans son monde, la vie pouvait vous imposer des choix parfois rudes. En ce moment, les problèmes de gang ne l’intéressaient pas, Randy était préoccupé par ses problèmes personnels – comme l’existence d’un petit-bonhomme : son fils -.

Randy passa les dernières heures de la matinée à profiter du soleil dans la grande cours. Celle-ci était surveillée par plusieurs tours et des gardiens sillonnaient l’espace les armes à la main. Il promena son regard autour de lui. Deux équipes s’affrontaient au terrain de basket ainsi que sur le terrain de boxe tandis que d’autres regardaient, ou pariaient des paquets de cigarettes et autres trafics.

Puis l’après-midi venue, Randy se dirigea en direction de l’aile B vers l’atelier mécanique. Une fois arrivée, il s’immobilisa et tendit l’oreille. Des bruits à peine perceptibles lui parvinrent, portés par un courant d’air. Il aurait aimé leur trouver une explication simple, mais la sensation étrange qui lui parcourut le corps l’en empêcha. Randy se retourna rapidement vers la porte - qu'il venait tout juste de claquer derrière lui - pour faire face aux types qui voulaient lui faire la peau et tout en déviant son regard vers le plan de travail, il se saisit d’une clé à quatre voies d'écrou de croche pour se défendre face aux couteaux qu’il le menaçait…